Mercredi 26 novembre


Saint Innocent d'Irkoutsk


Saint Innocent d'Irkoutsk fut missionnaire en Sibérie entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle. Ce prêtre russe pensait évangéliser la Chine, mais quand il parvint à la frontière chinoise, le pays avait fermé ses portes. Au lieu de rentrer à Moscou, à 6.000 kilomètres de là, il choisit de rester en Sibérie. Il fut le premier évêque d'Irkoutsk, en 1727. L'étendue de son diocèse, le manque de routes et la grande pauvreté ne le rebutèrent pas. Il ouvrit même des écoles gratuites. Mais de santé fragile, il mourut de privations et du très rude climat. En 1804, un jour de fête a été institué dans toute la Russie pour célébrer ce saint orthodoxe, missionnaire de l'extrême !

Première lecture

« Soudain on vit apparaître les doigts d’une main d’homme qui se mirent à écrire » (Dn 5, 1-6.13-14.16-17.23-28)

Lecture du livre du prophète Daniel

En ces jours-là,
    le roi Balthazar donna un somptueux festin
pour les grands du royaume au nombre de mille,
et il se mit à boire du vin en leur présence.
    Excité par le vin,
il fit apporter les vases d’or et d’argent
que son père Nabucodonosor
avait enlevés au temple de Jérusalem ;
il voulait y boire, avec ses grands, ses épouses et ses concubines.
    On apporta donc les vases d’or
enlevés du Temple, de la maison de Dieu à Jérusalem,
et le roi, ses grands, ses épouses et ses concubines
s’en servirent pour boire.
    Après avoir bu, ils entonnèrent la louange
de leurs dieux d’or et d’argent,
de bronze et de fer, de bois et de pierre.

Soudain on vit apparaître, en face du candélabre,
les doigts d’une main d’homme
qui se mirent à écrire
sur la paroi de la salle du banquet royal.
Lorsque le roi vit cette main qui écrivait,
    il changea de couleur,
son esprit se troubla,
il fut pris de tremblement,
et ses genoux s’entrechoquèrent.
    On fit venir Daniel devant le roi,
et le roi lui dit :
« Es-tu bien Daniel,
l’un de ces déportés
amenés de Juda par le roi mon père ?
    J’ai entendu dire qu’un esprit des dieux réside en toi,
et qu’on trouve chez toi
une clairvoyance, une intelligence
et une sagesse extraordinaires.
    J’ai entendu dire aussi que tu es capable
de donner des interprétations
et de résoudre des questions difficiles.
Si tu es capable de lire cette inscription
et de me l’interpréter,
tu seras revêtu de pourpre,
tu porteras un collier d’or
et tu seras le troisième personnage du royaume. »
    Daniel répondit au roi :
« Garde tes cadeaux,
et offre à d’autres tes présents !
Moi, je lirai au roi l’inscription
et je lui en donnerai l’interprétation.
    Tu t’es élevé contre le Seigneur du ciel ;
tu t’es fait apporter les vases de sa Maison,
et vous y avez bu du vin,
toi, les grands de ton royaume, tes épouses et tes concubines ;
vous avez entonné la louange de vos dieux d’or et d’argent,
de bronze et de fer, de bois et de pierre,
ces dieux qui ne voient pas, qui n’entendent pas,
qui ne savent rien.
Mais tu n’as pas rendu gloire
au Dieu qui tient dans sa main
ton souffle et tous tes chemins.
    C’est pourquoi il a envoyé cette main
et fait tracer cette inscription.
    En voici le texte :
Mené, Mené, Teqèl, Ou-Pharsine.
    Et voici l’interprétation de ces mots :
Mené (c’est-à-dire “compté”) :
Dieu a compté les jours de ton règne
et y a mis fin ;
    Teqèl (c’est-à-dire “pesé”) :
tu as été pesé dans la balance,
et tu as été trouvé trop léger ;
    Ou-Pharsine (c’est-à-dire “partagé”) :
ton royaume a été partagé
et donné aux Mèdes et aux Perses. »

    – Parole du Seigneur.

Cantique

(Dn 3, 62, 63, 64, 65, 66, 67)

R/ À lui, haute gloire, louange éternelle ! (Dn 3, 57)

Et vous, le soleil et la lune, bénissez le Seigneur. R/

Et vous, les astres du ciel, bénissez le Seigneur. R/

Vous toutes, pluies et rosées, bénissez le Seigneur. R/

Vous tous, souffles et vents, bénissez le Seigneur. R/

Et vous, le feu et la chaleur, bénissez le Seigneur. R/

Et vous, la fraîcheur et le froid, bénissez le Seigneur. R/

Évangile

« Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 12-19)

Alléluia. Alléluia.
Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Seigneur,
et je te donnerai la couronne de la vie.
Alléluia. (Ap 2, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom.
    Cela vous amènera à rendre témoignage.
    Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
    C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires
ne pourront ni résister ni s’opposer.
    Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
    Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
    Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
    C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.



Mardi 25 novembre


Sainte Catherine d'Alexandrie


La fête de sainte Catherine d'Alexandrie est bien connue car c'est le jour où, traditionnellement, les jeunes filles restées célibataires à 25 ans, "coiffaient la Sainte-Catherine". À l'origine, elles couronnaient de fleurs la statue de la sainte en lui demandant instamment de leur trouver un mari. Si sainte Catherine a toujours été très populaire, il semblerait qu'elle n'ait jamais existé ! Selon la légende, elle serait la fille du roi païen Costus d'Alexandrie, au IVe siècle. Une femme très belle, très cultivée, qui aurait refusé de se marier pour se consacrer à Dieu.

Première lecture

« Le dernier royaume pulvérisera et anéantira tous les autres, mais lui-même subsistera à jamais » (Dn 2, 31-45)

Lecture du livre du prophète Daniel

En ces jours-là,
Daniel dit à Nabucodonosor :
    « Ô roi, voici ta vision :
une énorme statue se dressait devant toi,
une grande statue, extrêmement brillante et d’un aspect terrifiant.
    Elle avait la tête en or fin ;
la poitrine et les bras, en argent ;
le ventre et les cuisses, en bronze ;
    ses jambes étaient en fer,
et ses pieds, en partie de fer, en partie d’argile.
    Tu étais en train de regarder :
soudain une pierre se détacha d’une montagne,
sans qu’on y ait touché ;
elle vint frapper les pieds de fer et d’argile de la statue
et les pulvérisa.
    Alors, furent pulvérisés tout ensemble
le fer et l’argile, le bronze, l’argent et l’or ;
ils devinrent comme la paille qui s’envole en été,
au moment du battage :
ils furent emportés par le vent
sans laisser de traces.
Quant à la pierre qui avait frappé la statue,
elle devint un énorme rocher qui remplit toute la terre.

Voici le songe ;
et maintenant, en présence du roi,
nous allons en donner l’interprétation.
    C’est à toi, le roi des rois,
que le Dieu du ciel a donné
royauté, puissance, force et gloire.
    C’est à toi qu’il a remis les enfants des hommes,
les bêtes des champs et les oiseaux du ciel,
quelle que soit leur demeure ;
c’est toi qu’il a rendu maître de toute chose :
la tête d’or, c’est toi.
    Après toi s’élèvera un autre royaume, inférieur au tien,
ensuite un troisième royaume,
un royaume de bronze qui dominera la terre entière.
    Il y aura encore un quatrième royaume, dur comme le fer.
De même que le fer brise et écrase tout,
de même, il pulvérisera et brisera tous les royaumes.
    Tu as vu les pieds qui étaient en partie d’argile et en partie de fer :
en effet, ce royaume sera divisé ;
il aura en lui la force du fer,
comme tu as vu du fer mêlé à l’argile.
    Ces pieds en partie de fer et en partie d’argile
signifient que le royaume sera en partie fort et en partie faible.
    Tu as vu le fer associé à l’argile
parce que les royaumes s’uniront par des mariages ;
mais ils ne tiendront pas ensemble,
de même que le fer n’adhère pas à l’argile.
    Or, au temps de ces rois, le Dieu du ciel suscitera un royaume
qui ne sera jamais détruit,
et dont la royauté ne passera pas à un autre peuple.
Ce dernier royaume pulvérisera et anéantira tous les autres,
mais lui-même subsistera à jamais.
    C’est ainsi que tu as vu une pierre
se détacher de la montagne sans qu’on y ait touché,
et pulvériser le fer, le bronze, l’argile, l’argent et l’or.
Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit ensuite advenir.
Le songe disait vrai,
l’interprétation est digne de foi. »

    – Parole du Seigneur.

Cantique

(Dn 3, 57, 58, 59, 60, 61)

R/ À lui, haute gloire, louange éternelle ! (Dn 3, 57)

Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. R/

Vous, les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur. R/

Vous, les cieux, bénissez le Seigneur. R/

Et vous, les eaux par-dessus le ciel, bénissez le Seigneur. R/

Et toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur. R/

Évangile

« Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)

Alléluia. Alléluia.
Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Seigneur,
et je te donnerai la couronne de la vie.
Alléluia. (Ap 2, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme certains parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
    « Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
    Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
    Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : “C’est moi”,
ou encore : “Le moment est tout proche.”
Ne marchez pas derrière eux !
    Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »

Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
    Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Lundi 24 novembre


Fête des saints martyrs du Vietnam


Au Vietnam, ils sont des milliers de martyrs à avoir témoigné de leur foi et parmi eux, de nombreux laïcs, hommes et femmes, de tous âges et de toutes conditions... Le nord du pays était évangélisé par les Missions étrangères de Paris (MEP) depuis la fin du XVIIe siècle. Entre 1745 et 1862, la persécution déclenchée par Tu Duc dans le Tonkin central fut particulièrement cruelle. 117 martyrs du Vietnam furent canonisés en 1988, dont 96 d'origine vietnamienne.

Première lecture

« Pas un seul n’était comparable à Daniel, Ananias, Misaël et Azarias » (Dn 1, 1-6.8-20)

Lecture du livre du prophète Daniel

La troisième année du règne de Joakim, roi de Juda,
Nabucodonosor, roi de Babylone,
arriva devant Jérusalem et l’assiégea.
    Le Seigneur livra entre ses mains Joakim, roi de Juda,
ainsi qu’une partie des objets de la maison de Dieu.
Il les emporta au pays de Babylone,
et les déposa dans le trésor de ses dieux.
    Le roi ordonna à Ashpénaz, chef de ses eunuques,
de faire venir quelques jeunes Israélites
de race royale ou de famille noble.
    Ils devaient être sans défaut corporel, de belle figure,
exercés à la sagesse, instruits et intelligents, pleins de vigueur,
pour se tenir à la cour du roi
et apprendre l’écriture et la langue des Chaldéens.
    Le roi leur assignait pour chaque jour
une portion des mets royaux
et du vin de sa table.
Ils devaient être formés pendant trois ans,
et ensuite ils entreraient au service du roi.

Parmi eux se trouvaient Daniel, Ananias, Misaël et Azarias,
qui étaient de la tribu de Juda.
    Daniel eut à cœur de ne pas se souiller
avec les mets du roi et le vin de sa table,
il supplia le chef des eunuques
de lui épargner cette souillure.
    Dieu permit à Daniel de trouver auprès de celui-ci
faveur et bienveillance.
    Mais il répondit à Daniel :
« J’ai peur de mon Seigneur le roi,
qui a fixé votre nourriture et votre boisson ;
s’il vous voit le visage plus défait
qu’aux jeunes gens de votre âge,
c’est moi qui, à cause de vous,
risquerai ma tête devant le roi. »

Or, le chef des eunuques avait confié
Daniel, Ananias, Azarias et Misaël à un intendant.
Daniel lui dit :
    « Fais donc pendant dix jours un essai avec tes serviteurs :
qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire.
    Tu pourras comparer notre mine
avec celle des jeunes gens qui mangent les mets du roi,
et tu agiras avec tes serviteurs
suivant ce que tu auras constaté. »
    L’intendant consentit à leur demande,
et les mit à l’essai pendant dix jours.
    Au bout de dix jours, ils avaient plus belle mine et meilleure santé
que tous les jeunes gens qui mangeaient des mets du roi.
    L’intendant supprima définitivement
leurs mets et leur ration de vin,
et leur fit donner des légumes.

À ces quatre jeunes gens, Dieu accorda science et habileté
en matière d’écriture et de sagesse.
Daniel, en outre, savait interpréter les visions et les songes.
    Au terme fixé par le roi Nabucodonosor
pour qu’on lui amenât tous les jeunes gens,
le chef des eunuques les conduisit devant lui.
    Le roi s’entretint avec eux,
et pas un seul n’était comparable
à Daniel, Ananias, Misaël et Azarias.
Ils entrèrent donc au service du roi.
    Sur toutes les questions demandant sagesse et intelligence
que le roi leur posait,
il les trouvait dix fois supérieurs
à tous les magiciens et mages de tout son royaume.

    – Parole du Seigneur.

Cantique

(Dn 3, 52, 53, 54, 55, 56)

R/ À toi, louange et gloire éternellement ! (Dn 3, 52)

Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères : R/

Béni soit le nom très saint de ta gloire : R/

Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire : R/

Béni sois-tu sur le trône de ton règne : R/

Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes : R/

Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim : R/

Béni sois-tu au firmament, dans le ciel, R/

Évangile

« Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)

Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (Mt 24, 42a.44)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
comme Jésus enseignait dans le Temple,
    levant les yeux, il vit les gens riches
qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
    Il vit aussi une veuve misérable
y mettre deux petites pièces de monnaie.
    Alors il déclara :
« En vérité, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.
    Car tous ceux-là, pour faire leur offrande,
ont pris sur leur superflu
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.



Dimanche 23 novembre


Saint Clément de Rome


Saint Clément de Rome est le quatrième pape de l'Église catholique, entre 88 et 97. Instruit et cultivé, il est l'auteur du document chrétien le plus ancien en dehors du Nouveau Testament : il s'agit de "La Lettre du pape Clément aux Corinthiens", aussi appelée "Première épître de Clément". Un texte simple, qui prône la réconciliation entre les fidèles de Corinthe et leur pasteur. "Adhérons à ceux qui donnent l’exemple de la paix, en toute sainteté, écrit saint clément. Le Christ appartient aux âmes humbles, à ceux qui ne s’élèvent pas au-dessus de son troupeau..."

PREMIÈRE LECTURE

« Ils donnèrent l’onction à David pour le faire roi sur Israël » (2 S 5, 1-3)

Lecture du deuxième livre de Samuel

En ces jours-là,
    toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron
et lui dirent :
« Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair.
    Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi,
c’est toi qui menais Israël en campagne et le ramenais,
et le Seigneur t’a dit :
‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple,
tu seras le chef d’Israël.’ »
    Ainsi, tous les anciens d’Israël
vinrent trouver le roi à Hébron.
Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron,
devant le Seigneur.
Ils donnèrent l’onction à David
pour le faire roi sur Israël.

– Parole du Seigneur.

PSAUME

(Ps 121 (122), 1-2, 3-4, 5-6)

R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)

Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,
là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.

C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »

DEUXIÈME LECTURE

« Dieu nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 12-20)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens

Frères,
    rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
    Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
    en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.

Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
    en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
    Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.

Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
    Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
    et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.

– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 23, 35-43)

Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (cf. Mc 11, 9b.10a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
on venait de crucifier Jésus,
  et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
« Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
    Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
    en disant :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »

Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
    L’un des malfaiteurs suspendus en croix
l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
    Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
    Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
    Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
    Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

– Acclamons la Parole de Dieu.



Samedi 22 novembre


Sainte Cécile de Rome


Sainte Cécile est une sainte très populaire. C'est la patronne des musiciens qu'elle a beaucoup inspirés, comme Purcell, Charpentier, Haendel ou Scarlatti... On dit qu'elle ne cessait de chanter dans son cœur la gloire de Dieu. "La Légende dorée" raconte même qu'en allant au martyr elle entendit une musique céleste. On sait peu de choses sur la vie de sainte Cécile. Chrétienne, elle a appartenait à une grande famille patricienne du IIIe siècle. Avec son époux Valérien, ils firent don à l'Église d'un terrain devenu un cimetière, les fameuses catacombes de Saint-Calixte.

Première lecture

« Maintenant je me rappelle le mal que j’ai fait à Jérusalem : tous mes malheurs viennent de là, et voici que je meurs dans un profond chagrin » (1 M 6, 1-13)

Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël

En ces jours-là,
    le roi Antiocos parcourait le haut pays.
Il apprit alors qu’il y avait en Perse une ville, Élymaïs,
fameuse par ses richesses, son argent et son or ;
    son temple, extrêmement riche, contenait des casques en or,
des cuirasses et des armes,
laissés là par Alexandre, fils de Philippe et roi de Macédoine,
qui régna le premier sur les Grecs.
    Antiocos arriva,
et il tenta de prendre la ville et de la piller,
mais il n’y réussit pas,
parce que les habitants avaient été informés de son projet.
    Ils lui résistèrent et livrèrent bataille,
si bien qu’il prit la fuite et battit en retraite, accablé de chagrin,
pour retourner à Babylone.
    Il était encore en Perse quand on vint lui annoncer
la déroute des troupes qui avaient pénétré en Judée ;
    Lysias, en particulier,
qui avait été envoyé avec un important matériel,
avait fait demi-tour devant les Juifs ;
ceux-ci s’étaient renforcés
grâce aux armes, au matériel et au butin
saisis sur les troupes qu’ils avaient battues ;
    ils avaient renversé l’Abomination
qu’Antiocos avait élevée à Jérusalem sur l’autel ;
enfin, ils avaient reconstruit comme auparavant
de hautes murailles autour du sanctuaire
et autour de la ville royale de Bethsour.

Quand le roi apprit ces nouvelles,
il fut saisi de frayeur et profondément ébranlé.
Il s’écroula sur son lit
et tomba malade sous le coup du chagrin,
parce que les événements n’avaient pas répondu à son attente.
    Il resta ainsi pendant plusieurs jours,
car son profond chagrin se renouvelait sans cesse.
Lorsqu’il se rendit compte qu’il allait mourir,
  il appela tous ses amis et leur dit :
« Le sommeil s’est éloigné de mes yeux ;
l’inquiétude accable mon cœur,
    et je me dis :
À quelle profonde détresse en suis-je arrivé ?
Dans quel abîme suis-je plongé maintenant ?
J’étais bon et aimé au temps de ma puissance.
    Mais maintenant je me rappelle
le mal que j’ai fait à Jérusalem :
tous les objets d’argent et d’or qui s’y trouvaient,
je les ai pris ;
j’ai fait exterminer les habitants de la Judée
sans aucun motif.
    Je reconnais que tous mes malheurs viennent de là,
et voici que je meurs dans un profond chagrin
sur une terre étrangère. »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 9a, 2-3, 4.6, 16.19)

R/ J'exulterai de joie
pour ta victoire, Seigneur. (Ps 9a, 15b)

De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,
je dirai tes innombrables merveilles ;
pour toi, j’exulterai, je danserai,
je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.

Mes ennemis ont battu en retraite,
devant ta face, ils s’écroulent et périssent.
Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,
à tout jamais tu effaces leur nom.

Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils creusaient ;
aux filets qu’ils ont tendus, leurs pieds se sont pris.
Mais le pauvre n’est pas oublié pour toujours :
jamais ne périt l’espoir des malheureux.

Évangile

« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Lc 20, 27-40)

Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    quelques sadducéens
– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –
s’approchèrent de Jésus
    et l’interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère
qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.
    Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
    de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept :
ils moururent sans laisser d’enfants.
    Finalement la femme mourut aussi.
    Eh bien, à la résurrection,
cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »

Jésus leur répondit :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
    Mais ceux qui ont été jugés dignes
d’avoir part au monde à venir
et à la résurrection d’entre les morts
ne prennent ni femme ni mari,
    car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu
et enfants de la résurrection.
    Que les morts ressuscitent,
Moïse lui-même le fait comprendre
dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur
le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
    Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour lui. »
    Alors certains scribes prirent la parole pour dire :
« Maître, tu as bien parlé. »
    Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.

    – Acclamons la Parole de Dieu.




Vendredi 21 novembre


Fête de la Présentation de Marie au Temple


La présentation de Marie au Temple est racontée dans le Protévangile de Jacques, intitulé à l'origine "Nativité de Marie - Révélation de Jacques". Un texte merveilleux issu de la piété populaire, qui donna naissance à une fête, dès le VIe siècle. Les artistes n'ont cessé de représenter cette scène si émouvante de la petite Marie montant les immenses escaliers du Temple, accueillie par un prêtre en grande tenue liturgique. Cette fête renvoie au Psaume 44 (45) : "Fille de roi, elle est là, dans sa gloire, vêtue d'étoffes d'or ; on la conduit, toute parée, vers le roi. Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ; on les conduit parmi les chants de fête : elles entrent au palais du roi."

Première lecture

« Ils célébrèrent la dédicace de l’autel, en offrant, dans l’allégresse, des holocaustes » (1 M 4, 36-37.52-59)

Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël

En ces jours-là,
    Judas et ses frères déclarèrent :
« Voilà nos ennemis écrasés,
montons purifier le Lieu saint
et en faire la dédicace. »
    Toute l’armée se rassembla,
et ils montèrent à la montagne de Sion.
    Le vingt-cinquième jour du neuvième mois,
de grand matin,
    les prêtres offrirent le sacrifice prescrit par la Loi
sur le nouvel autel qu’ils avaient construit.
    On fit la dédicace de l’autel au chant des hymnes,
au son des cithares, des harpes et des cymbales.
C’était juste l’anniversaire du jour où les païens l’avaient profané.
    Le peuple entier se prosterna la face contre terre pour adorer,
puis ils bénirent le Ciel qui avait fait aboutir leur effort.
    Pendant huit jours, ils célébrèrent la dédicace de l’autel,
en offrant, dans l’allégresse, des holocaustes,
des sacrifices de communion et d’action de grâce.
    Ils ornèrent la façade du Temple
de couronnes d’or et de boucliers,
ils en restaurèrent les entrées et les salles
et y replacèrent des portes.
    Il y eut une grande allégresse dans le peuple,
et l’humiliation infligée par les païens fut effacée.
    Judas Maccabée décida,
avec ses frères et toute l’assemblée d’Israël,
que l’anniversaire de la dédicace de l’autel
serait célébré pendant huit jours chaque année à cette date,
dans la joie et l’allégresse.

    – Parole du Seigneur.

Cantique

(1 Ch 29, 10, 11abc, 11de-12a, 12bcd)

R/ Nous voici pour célébrer
l'éclat de ton nom, Seigneur ! (cf. 1 Ch 29, 13)

Béni sois-tu, Seigneur,
Dieu de notre père Israël,
depuis les siècles et pour les siècles !

À toi, Seigneur, force et grandeur,
éclat, victoire, majesté,
tout, dans les cieux et sur la terre !

À toi, Seigneur, le règne,
la primauté sur l’univers :
la richesse et la gloire viennent de ta face !

C’est toi, le Maître de tout :
dans ta main, force et puissance ;
tout, par ta main, grandit et s’affermit.

Évangile

« De la maison de Dieu, vous avez fait une caverne de bandits » (Lc 19, 45-48)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    entré dans le Temple,
Jésus se mit à en expulser les vendeurs.
Il leur déclarait :
    « Il est écrit :
Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
    Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables,
cherchaient à le faire mourir,
    mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ;
en effet, le peuple tout entier,
suspendu à ses lèvres, l’écoutait.

    – Acclamons la Parole de Dieu.